Les facultés motrices et cognitives d’une personne atteinte de la maladie de Parkinson se dégradent progressivement. Les symptômes de cette pathologie neurodégénérative peuvent apparaître lentement ou rapidement en fonction de l’individu. Dans les paragraphes qui suivent, découvrez trois choses : comment se présentent les symptômes du Parkinson ? Comment évoluent-ils ? Comment les traiter ?
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L’évolution des symptômes moteurs de Parkinson
La maladie de Parkinson évolue en trois phases dont chacune se divise en différents stades. Mesurés à travers le système de classification Hoehn-Yahr, ceux-ci classifient la maladie en 5 stades.
La phase précoce
La phase précoce se divise en deux stades avec l’apparition de symptômes unilatéraux, puis bilatéraux. L’apparition de légers symptômes, qui n’affectent pas les facultés de la personne, caractérise le premier stade. Le patient peut ainsi continuer à exercer ses activités au quotidien avant que la maladie n’évolue au deuxième stade. De plus, les médecins ne peuvent pas encore poser leur diagnostic à ce stade bien que les symptômes suivants apparaissent :
- les muscles deviennent rigides avec des tremblements au repos ;
- les mouvements d’un des bras ou d’une des jambes sont lents ;
- la posture change légèrement ;
- l’un des côtés du visage est atteint avec une légère modification de l’expression ;
- la nuque et la colonne vertébrale sont atteintes ;
- les muscles du tronc deviennent rigides avec des douleurs au cou et au dos.
Après quelques mois, voire quelques années, les symptômes s’étendent des deux côtés du corps. Les médecins peuvent poser leur diagnostic si les symptômes suivants s’ajoutent aux symptômes observés en stade 1 :
- l’expression faciale des deux côtés du visage est réduite ;
- la parole devient anormale (mélange des mots, diminution progressive du volume de la voix, etc.) ;
- la productivité quotidienne diminue en raison de la posture voûtée ;
- les mouvements spontanés disparaissent.
La phase intermédiaire
La personne atteinte de Parkinson se trouve à la phase intermédiaire ou au troisième stade de la maladie lorsqu’elle :
- perd de plus en plus son équilibre ;
- ne peut plus faire des ajustements involontaires, rapides et automatiques en évitant de tomber.
Ces symptômes s’ajoutent à ceux des stades précédents, plus précisément 3 à 7 ans après le stade 2. Bien qu’ils deviennent modérés, le malade peut encore faire sa toilette, s’habiller et manger en toute autonomie. D’ailleurs, il est encore capable de réaliser ses activités professionnelles à moins que celles-ci ne requièrent trop d’efforts physiques.
La phase avancée ou tardive
Le malade de Parkinson atteint la phase avancée ou tardive lorsque les symptômes invalidants se manifestent. Arrivé au cinquième stade, le malade de Parkinson a du mal à se lever et à se déplacer. Il a ainsi besoin d’un fauteuil roulant, idéalement équipé d’une assistance électrique, pour se déplacer sans effort. Outre la perte d’autonomie, d’autres symptômes neurologiques et psychologiques peuvent également apparaître comme les délires, les hallucinations, les confusions, etc. Avant d’en arriver là, il y a le quatrième stade. Ce dernier se traduit par :
- l’accroissement de la lenteur des mouvements ;
- la difficulté à se tenir debout ou à marcher seul sans un déambulateur ;
- une légère perte d’autonomie ;
- la complication du maintien à domicile.
Le traitement de Parkinson
À titre purement indicatif (aucune recommandation ne peut se substituer aux prescriptions d’un médecin inscrit à l’Ordre), les symptômes de la maladie de Parkinson peuvent être traités avec les médicaments suivants :
- la Lévodopa ou L-Dopa améliore les troubles moteurs, notamment la lenteur, le tremblement et la rigidité ;
- les agonistes dopaminergiques traitent les symptômes moteurs et non-moteurs comme la dépression.
Parallèlement aux médicaments « chimiques », pensez à recourir à des produits naturels pour améliorer le confort et le bien-être de la personne malade. Bien sûr, vous avez toujours besoin de l’autorisation du médecin traitant. Par ailleurs, il est possible de recourir à la chirurgie lorsque le malade est sensible à la Lévodopa. Cependant, d’autres conditions supplémentaires doivent être réunies pour que l’opération puisse se dérouler :
- les symptômes se sont manifestés pendant 5 ans au minimum ;
- la progression des signes moteurs n’est pas trop importante ;
- le malade doit avoir au plus 70 ans ;
- les troubles cognitifs ou psychiatriques ne se sont pas trop développés.